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ACTUS DE HONGRIE


Par Rédigé le 08/06/2010 (dernière modification le 08/06/2010)

Le mauvais temps continue
Une Hongroise honorée
Rappel d'un douloureux épisode
Un bâtiment flambant neuf
De l'espace
Quatre-vingt dix ans déjà
Marathon wagnérien


Le mauvais temps continue

Depuis près d'un mois il pleut en Hongrie, les régions du nord et du nord-est sont inondées et tous les cours d'eau débordent. Huit des 19 départements du pays sont en état d'urgence depuis la semaine dernière et particulièrement au nord. Plus de 12000 policiers, soldats ou pompiers ont été mobilisés pour lutter contre les inondations. Quelque 2000 personnes ont dû être évacuées de deux communes de la région, Paszto et Hasznos. En mai, il est tombé de 210 à 220 mm de pluie au m2, autant que pendant une année. Les services météorologiques ont même enregistré 273 mm/m2 au nord-est. Toujours dans cette partie du pays, une soixantaine de routes ont été fermées à la circulation et une vingtaine de communes sont isolées. Le sud n'est pas davantage à l'abri, presque tous les arbres d'une forêt de 20 hectares ont été déracinés près de la frontière avec la Serbie. Certains dommages ont été évalués à environ 7,2 millions d'euros, les indemnisations aux familles l'ont été pour 5,45 millions d'euros. Au moins 220000 hectares sont submergés et 50000 ha de terres agricoles ont été détruits. Ces inondations devraient coûter environ 300 millions d'euros à l'industrie agricole hongroise. Les quais du Danube à Budapest ont été interdits à la circulation pour cause de crue du fleuve. Quant aux rives de l'île Marguerite, elles ont été protégées par des sacs de sable sur une longueur de 1,5 km. Le trafic ferroviaire a été fortement perturbé mais des autobus de substitution ont été mis en service.
Ces abondantes précipitations ont causé des dégâts à la nécropole paléochrétienne de Pécs. Cet ensemble exceptionnel de tombes ornées, il y en a quelques centaines, qui a été construit dans le cimetière de la ville romaine de Sophianae est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2000. Des infiltrations sont apparues dans l'entrée, les fresques murales n'ont heureusement pas été atteintes mais une des chambres funéraires, l'ensemble en compte seize, a dû être fermée. Le site rouvrira ces jours-ci après réparation.

Une Hongroise honorée

La chanteuse Márta Sebestyén a été nommée "Artiste pour la Paix" de l'Unesco. C’est la première fois que ce titre honore la Hongrie. Katalin Bogyay, ambassadeur de l'UNESCO en Hongrie s'est plu à le souligner lors de la cérémonie à l'ambassade du Royaume-Uni à Budapest. Les Artistes de l'Unesco pour la paix donnent, par leur influence, leur charisme et leur célébrité, une importance particulière aux messages et aux programmes de l'Organisation internationale. Ils viennent du monde des arts, de la musique, de la poésie et de la littérature. Parmi les personnalités distinguées au cours des années, on note Gilberto Gil, Valery Guerguiev, Marisa Berenson, Montserrat Figueras ou Vladimir Spivakov par exemple. Márta Sebestyén a consacré sa carrière à la musique traditionnelle hongroise mais aussi à celles d'autres régions du monde. Aussi n'a-t-elle pas manqué de citer Bartók, qui écrivait en 1931 que l'influence de la musique populaire roumaine, slovaque et arabe aussi bien que les cultures lointaines et proches pouvaient être prises en considération.

Rappel d'un douloureux épisode

Une exposition montrant dans le détail les travaux d'exhumation après les massacres de 1995, à Srebrenica en Bosnie, a été inaugurée à l'Open Society Archives de la Galeria Centralis de Budapest le 2 juin. Elle se tiendra jusqu'au 2 juillet prochain. Intitulée "Srebrenica-Exhumation", c'est la reconstitution des événements qui se sont déroulés du 11 au 18 juillet quand plus de 7000 Musulmans, adultes et enfants, furent tués par les Serbes commandés par le général Ratko Mladić. Des cartes militaires, croquis et photos, rapports d'experts et témoignages de survivants notamment, sont exposés. L'exposition a été organisée grâce à une collaboration entre chercheurs et anthropologues associés à la Commission internationale sur les personnes disparues.

Un bâtiment flambant neuf

Mosquér Pasha Yakovali Hassan à Pécs. Alensha, septembre 2007
Mosquér Pasha Yakovali Hassan à Pécs. Alensha, septembre 2007
La rénovation de la mosquée Yakovali Hassan de Pécs qui a coûté 20 millions d'HUF, soit quelque 75000 €, est maintenant terminée et le monument a rouvert dans les derniers jours du mois de mai. Construit au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, ce bâtiment turc le mieux conservé de Hongrie, porte le nom du pacha qui gouvernait la région à cette époque-là. Le dôme a été refait, il abritera une exposition permanente d'art et culture islamiques. Elle remplacera celle d'archéologie qui avait été installée dans les années 1960. Pour raison de sécurité, le minaret haut de 23m, n'est pas accessible au public, il sera rénové lui aussi quand seront débloquées les sommes nécessaires...

De l'espace

Bertalan Farkas, photo de Rudolf Csiba le 30 avril 2009
Bertalan Farkas, photo de Rudolf Csiba le 30 avril 2009
Une exposition consacrée à Bertalan Farkas, est organisée par l'institut et le musée d'histoire militaire de Budapest. Elle rappelle l'épopée du premier et unique cosmonaute hongrois qui partit dans l'espace il y a trente ans, le 26 mai 1980. La Hongrie a ainsi apporté sa contribution à la recherche sur l'espace. Farkas a participé à la préparation de cette exposition et bien qu'il sache qu'il a peu de chance d'effectuer un second vol il souhaiterait aider à la formation d'un nouvel astronaute hongrois. Sont présentés le casque de Farkas, son équipement, ses objets personnels de même que des documents et des photos relatant cet épisode spatial. La Hongrie était le septième pays à avoir un de ses ressortissants dans l'espace. Le vaisseau où avaient pris place Farkas et son collègue soviétique Valery Kubasov, était un Soyuz-36 parti de Baykonur. Il les conduisit vers la station de Salyut-6 où Leonid Popov et Valery Ryumin attendaient à bord de Soyuz-35. C'est à bord de ce dernier que Farkas et Kubasov revinrent à Dzhezkazgan au Kazakhstan au bout d'un périple de près de huit jours. Rappelons que le cosmonaute hongrois est un espérantiste distingué, c'était la première fois d'ailleurs qu'on envoyait dans l'espace un utilisateur de cette langue.

Quatre-vingt dix ans déjà

Personne en Hongrie n'a oublié la date du 4 juin 1920 mais tout le monde cependant n'en connaît pas la signification en France. L'Association des Amis de l'Institut hongrois de Paris sous l'égide du groupe interparlementaire d'amitié France-Hongrie du Sénat et vec le soutien de l'ambassade de Hongrie en France, organise un colloque scientifique international "Des mémoires réconciliées : le Traité de Trianon 90 ans après" le vendredi 11 juin, salle Gaston Monnerville du Palais du Luxembourg, 26 rue de Vaugirard, Paris 6e. Le programme s'ouvrira par un message de Gérard Larcher, Président du Sénat puis une allocution de bienvenue de Michel Billout, sénateur, Président du groupe interparlementaire d’amitié France-Hongrie. Au cours de la matinée on y traitera par exemple de "Le Traité de Trianon et la pensée politique en Hongrie" avec Ignác Romsics de l'Université d’Eger et "Adversaires et non pas ennemis : la Hongrie et l’Italie à la fin du Premier conflit mondial" avec Francesco Guida de l'Université de Rome III. Après le déjeuner-buffet, les participants se retrouveront autour de "La perception du traité de Trianon en Tchécoslovaquie: événement et historiographie" avec Bohumila Ferenčuhová de l'Institut d’histoire de l’Académie des Sciences de Slovaquie ou "Un changement de régime prolongé. La naissance des minorités hongroises" avec Balázs Ablonczy, d'ELTE à Budapest. Après une allocution de clôture de S.E. László Nikicser, ambassadeur de Hongrie en France, cette journée studieuse se terminera par une réception offerte par l’Institut hongrois de Paris, 92, rue Bonaparte, Paris 6e.

Marathon wagnérien

Amalia Materna, la première interprète de Brünnhilde à Bayreuth avec Cocotte tenant le rôle du cheval Grane. Photo de Josef Albert
Amalia Materna, la première interprète de Brünnhilde à Bayreuth avec Cocotte tenant le rôle du cheval Grane. Photo de Josef Albert
Les admirateurs de Wagner se réjouissent à l'idée de pouvoir assouvir ces jours-ci leur passion dévorante, et de s'en fourrer jusque là... comme le chante si élégamment le baron de Gondremarck dans la Vie parisienne d'Offenbach. En effet, la Tétralogie, appelée aussi l'Anneau du Nibelung ou Der Ring des Nibelungen, se donnera en quatre jours, dans la grande salle Béla Bartók du Palais des Arts. Une gageure, si l'on songe que même à Bayreuth l'ensemble des quatre pièces, un prologue et trois journées, se donne en six jours... Il s'agit donc de Das Rheingold le 10 juin, Die Walküre le 11, Siegfried le 12 et Götterdämmerung le 13. Ádám Fischer en est le directeur artistique et le chef d'orchestre et l'Autrichien Hartmut Schörghofer en a fait la mise en scène. Pour ceux que ces 22 heures de présence au Palais des Arts n'auraient pas fatigués, le 14 ils pourront assister à la représentation de Tristan und Isolde. Dans le cas contraire, ils pourront attendre le 16... Pour ce 5e festival Wagner, on retrouvera dans les rôles principaux des chanteurs hongrois confirmés tels Judith Németh et Annamaria Kovács et quelques étrangers comme Alan Titus en Wotan, Christian Franz, Stephen Gould en Siegfried ou Irene Theorin en Brunnhilde. On peut déjà annoncer que l'an prochain la 6e édition du festival présentera Lohengrin.



Tags : actus, Hongrie





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